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Haití Défis et opportunités dans le système éducatif en Haïti

Défis et opportunités dans le système éducatif en Haïti

Défis et opportunités dans le système éducatif en Haïti

 

 

Résumé Table ronde Haïti
20 mai 2021

Participants
:
De SUMMA
: Javier González, Raúl Chacón, Ivana Zacarias, Carolina Osorio, Mar Botero, Margarita Lopez et Maciel Morales.
De l’AIR
: Dr. Naomi Ziegler et Dr. Rebecca Stone (AIR)
Représentants de KIX LAC
: William Thelusmond, (OSC-Regroupement pour l’éducation pour tous, REPT), Bayard Lapommeray (MENFP/Unité d’étude et de programmation).


L’objectif de la table ronde était de présenter les principales conclusions du rapport
sur le système éducatif en Haïti, réalisé par AIR et dirigé par SUMMA, dans le cadre du projet KIX. Les représentants de KIX LAC dans le pays ont été invités à discuter et à réfléchir sur les défis et les opportunités décrits dans le rapport.

Raúl Chacón, directeur de KIX, a ouvert la session et a invité chaque participant à se présenter. Javier Gonzales, directeur de SUMMA, a souligné l’importance du travail de collaboration pour construire l’agenda en fonction des besoins du pays. Monsieur Bayard Lapommeray, représentant du ministère de l’Éducation, a ensuite effectué une brève mise en contexte de la situation socio-politique du pays, expliquant qu’Haïti est divisé et qu’il existe de nombreux conflits, tant politiques qu’au sein de la société civile.

Pendant les quinze minutes suivantes, les chercheuses ont partagé une présentation de l’étude, en se concentrant sur certains aspects clés du système éducatif haïtien tels que l’innovation, les défis et les différences d’apprentissage. Elles ont présenté leurs sources, en soulignant que l’une des plus importantes était les cinq entretiens avec des experts en éducation. Ainsi, les principaux défis éducatifs du pays ont été exposés : (i) système éducatif fortement privatisé, (ii) difficultés de développement professionnel des enseignants, conditions de travail difficiles et bas salaires, (iii) bilinguisme dans l’éducation, manque de clarté et d’uniformité autour de la langue d’enseignement (français / créole), (iv) faible performance des élèves, âges très disparates dans les cycles scolaires. Concernant la période 2019-2020, les chercheuses ont expliqué qu’il s’agissait d’une période particulièrement difficile en raison des mouvements sociaux et de la pandémie. Elles ont également expliqué la nécessité de comprendre le conflit entre les syndicats d’enseignants et le ministère de l’Éducation. À cet égard, elles ont fait remarquer qu’étant donné que de nombreux enseignants entrent dans le système de manière informelle, il est difficile de se faire une idée de la qualité des enseignants et de leur motivation. Pour finir la présentation, les chercheuses ont proposé des recommandations telles que : l’amélioration de la préparation et des conditions de travail des enseignants, l’amélioration des conditions scolaires, l’investissement dans les infrastructures, la création de davantage de supports pédagogiques bilingues, l’amélioration de la systématisation et du suivi des projets et des données. Ces défis, opportunités, difficultés et autres sont abordés en profondeur tout au long de ce document.


La présentation d’AIR a été suivie d’une discussion, au cours de laquelle les représentants
ont été invités à partager leurs points de vue et perspectives sur le document ainsi que sur la présentation. Monsieur Bayard Lapommeray a pris la parole et a d’abord fait remarquer que la description du système éducatif était claire et fidèle à la réalité. Il a cependant fait remarquer que la question de l’éducation non formelle n’avait pas été abordée. Il a également souligné que la présentation mentionnait comme axes importants du système éducatif : la formation des enseignants, les infrastructures et le soutien pédagogique, expliquant qu’au-delà de ces facteurs, il y a aussi la question de l’environnement, l’environnement politique, économique et social du pays. Monsieur Lapommeray a avancé l’idée qu’il est fondamental d’améliorer ces facteurs socio-politiques afin d’avoir un système éducatif qui puisse répondre aux besoins du pays. Enfin, il a déclaré que pour lui la priorité en matière d’éducation était l’amélioration des conditions des enseignants, car si les enseignants n’amélioraient pas leurs conditions de travail, le système ne s’améliorerait pas. Le Dr Gonzalez a ensuite pris la parole, invitant à réfléchir aux défis présentés dans le rapport, en soulignant que la question centrale n’était pas seulement d’identifier les lacunes, mais aussi de proposer des solutions concrètes, en travaillant toujours sur la base du propre agenda du pays. Ensuite, Monsieur William Thelusmond, quant à lui, a expliqué qu’Haïti souffrait d’un problème de gouvernance du système et que le système public devait être défendu et développé. Il partage également le point de vue selon lequel le problème des langues est une question très actuelle qui devrait être traitée en priorité et qu’ une politique publique à ce sujet devait exister. Aussi, il a fait valoir le fait que le pays devait former un consensus en matière politique afin de progresser dans les politiques publiques. Enfin, Margarita Lopez a commenté les points communs avec les nouveaux projets sur lesquels ils étaient en train de travailler, l’idée étant de renforcer les capacités des acteurs locaux, des enseignants et des directeurs d’école.

 

Téléchargez le rapport ici

 

Source: SUMMA

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